
Le « besoin de rentrer » chez lui. Telle est la principale raison évoquée ce samedi soir par Will Still, dans la foulée du large succès (4-0) du RC Lens sur l’AS Monaco. Le technicien belge, arrivée en Artois en début de saison, a confirmé en conférence de presse sa volonté de rendre son tablier. « C’était la dernière de la saison à Bollaert, mais c’était aussi ma dernière », a-t-il notamment confié.
Pour le remplacer est évoqué le nom de Pierre Sage, celui qui s’est révélé avec l’Olympique Lyonnais et que John Textor, son ancien patron, a choisi d’écarter en cours de route. Pierre Sage a l’avantage d’être libre contractuellement, c’est un prérequis à Lens où chaque dépense est rigoureusement scrutée.
Pierre Sage, qui n’est pas visé que par le RC Lens, n’est pas le seul entraîneur dans cette situation. Il s’en trouve d’autres profils aux compétences et à l’expérience assez larges pour un club de cette ambition. Nous avons retenu quatre en plus de Sage, en prenant pour critères, on l’a dit l’expérience, du championnat de France voire européenne, et par effet de ricochet un passif avec la Ligue 1.
Pierre Sage en favori mais d’autres ont des compétences à défendre
Lucien Favre a l’un des CV les plus fournis de tous, mais il est aussi celui qui est sur la plus longue période hors circuit : deux ans que l’ancien stratège de l’OGC Nice entre autres, n’a plus dirigé de club. Autre piste étrangère qui peut diviser : l’Argentin Jorge Sampaoli. Homme de caractère, pas toujours conciliable avec ses dirigeants, il sort d’une expérience ratée au Stade Rennais, qui ne l’a toutefois pas vraiment mis dans les meilleurs dispositions (engagé par un président, c’est aux ordres d’un autre qu’il a tenté d’évoluer). Lui aussi a un très lourd bagage d’expérience et un passage remarqué et réussi avec l’Olympique de Marseille.
Deux profils français sinon : d’abord Julien Stephan, le fils du bras droit de Didier Deschamps qui doit prouver que l’état grâce à son sujet n’est pas passé, après ses débuts idylliques au Stade Rennais et une suite de carrière plus compliquée au RC Strasbourg et à nouveau à Rennes. Ensuite, un ex de la maison nordiste en la personne de Philippe Montanier. S’il n’a pas laissé un souvenir impérissable à Lens, il a depuis élargit le champ de ses compétences et garni sa vitrine à trophée avec le Toulouse FC, qu’il a d’abord contribuer à hisser en Ligue 1 et au service duquel il a gagné la Coupe de France en 2023. Une coupe nationale, voilà bien le type de succès que le RC Lens est en droit et en mesure de briguer.
Nous aurions pu sinon glisser les pistes Luka Elsner (toutefois en échec récent au Stade de Reims), les ex de l’AS Saint-Etienne, le formateur Claude Puel et Olivier Dall’Oglio écarté en cours de saison par les Verts, ou encore Jocelyn Gourvennec. Mais son passif avec le voisin et rival lillois ne joue clairement pas à son avantage.